La profession d’archiviste ou les métiers des archives

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Le réfé­ren­tiel-métiers au défi des évolutions du métier d’archi­viste (arti­cle paru dans Archivistes ! n°121)

Actualiser un réfé­ren­tiel-métiers revient à se deman­der de quel outil ont besoin les archi­vis­tes pour être mieux iden­ti­fier par la société, en géné­ral, et le marché de l’emploi, en par­ti­cu­lier.

Besoin ? quel besoin ? ….
Le plus sou­vent ce tableau des com­pé­ten­ces (savoir, savoir-faire, savoir-être) est encore sous-exploité faute d’être connu.

Côté ges­tion des res­sour­ces humai­nes, l’exis­tence de réfé­ren­tiels ou de réper­toi­res, dont le plus connu reste le ROME, est de plus en sou­vent prise en compte. En évoluant, ces attes­tent une iden­ti­fi­ca­tion, sinon une reconnais­sance, plus large de la pro­fes­sion. Ainsi, le réper­toire natio­nal des cer­ti­fi­ca­tions pro­fes­sion­nel­les (R.N.C.P.) fait désor­mais appa­raî­tre des for­ma­tions plus nom­breu­ses dont le terme « archi­ves » tend à dis­pa­raî­tre au profit de celui « d’infor­ma­tion ». L’envi­ron­ne­ment, en lieu et place de l’étude des pro­duc­teurs, les archi­ves numé­ri­ques pren­nent désor­mais une place pré­do­mi­nante dans l’inti­tulé des for­ma­tions.
De là à baser un plan de for­ma­tion sur le réfé­ren­tiel-métiers des archi­ves, ce à quoi il pour­rait natu­rel­le­ment pré­ten­dre …. Il y a encore un peu de chemin à par­cou­rir.
Néanmoins, les fiches de poste liées ser­vent uti­le­ment les inté­rêts de la pro­fes­sion qui béné­fi­cient ainsi d’outils plus ou moins déve­lop­pés pré­sen­tant l’ensem­ble des acti­vi­tés, et elles sont nom­breu­ses !, que peut accom­plir un archi­viste. Ces docu­ments per­met­tent ainsi de valo­ri­ser le métier auprès de recru­teurs poten­tiels ou d’autres pro­fes­sions dési­reu­ses de s’infor­mer sur une fonc­tion dont les repré­sen­ta­tions sont nom­breu­ses et plus ou moins fon­dées.

Côté auto-évaluation, le déve­lop­pe­ment du dis­po­si­tif de vali­da­tion des acquis de l’expé­rience (V.A.E.), né en 2002, et don­nant la pos­si­bi­lité d’obte­nir un diplôme, un titre ou une cer­ti­fi­ca­tion pro­fes­sion­nelle, permet de dif­fu­ser uti­le­ment la pra­ti­que du réfé­ren­tiel-métiers. L’obten­tion de cer­ti­fi­cats de niveau Bac + 2 ou de mas­ters par ce biais permet désor­mais à des archi­vis­tes de métier, formés « sur le tas » de pou­voir faire reconnaî­tre offi­ciel­le­ment leur com­pé­tence en uti­li­sant un outil dédié.
Le réfé­ren­tiel-métiers permet aussi à la fois de répon­dre à des offres d’emploi de manière pré­cise mais détaillée, mais aussi, que ce soit dans un contexte d’évaluation pro­fes­sion­nelle annuelle, ou dans un but d’iden­ti­fi­ca­tion intros­pec­tive des com­pé­ten­ces à déve­lop­per, d’iden­ti­fier ses points forts et fai­bles.

Quelles évolutions le contenu du réfé­ren­tiel expose-t-il désor­mais ?
Parmi les évolutions figure un pre­mier cha­pi­tre entiè­re­ment dédié au Records mana­ge­ment et à la ges­tion des docu­ments d’acti­vité (RM-GDA). La notion de ratio­na­li­sa­tion des acti­vi­tés de pro­duc­tion et de suivi des docu­ments et infor­ma­tions liés aux pro­ces­sus des orga­nis­mes et ins­ti­tu­tions occupe donc désor­mais une place pri­vi­lé­giée repré­sen­ta­tive de celle prise dans les argu­men­tai­res actuels, pré­sen­tés aux déci­deurs, pour plai­der la cause archi­vis­ti­que.
Particulièrement sym­bo­li­que, l’acti­vité rela­tive aux des­truc­tions évolue. A la défi­ni­tion « élimination phy­si­que » est sub­sti­tuée celle d’ « élimination » afin de pren­dre en compte l’inté­gra­lité des sup­ports concer­nés et toute la com­plexité inhé­rente à ces tâches, pour­tant tra­di­tion­nel­les, engen­drant néan­moins davan­tage d’inter­ro­ga­tions en lien aux moda­li­tés de des­truc­tion, auto­ma­ti­sée par les évolutions tech­ni­ques. Par exem­ple, à cette pré­ci­sion répond désor­mais le savoir-faire « choi­sir et mettre en œuvre les solu­tions tech­ni­ques appro­priées ». A ce chan­ge­ment répond celui lié aux ver­se­ments qui ne sont désor­mais plus liés aux archi­ves défi­ni­ti­ves, désor­mais le terme seul de « ver­se­ment » est uti­lisé.
De la même manière, la veille, acti­vité pré­sente dès le réfé­ren­tiel de 2008, est mise en relief d’une part les « métho­des de veille » mais aussi les « veilles pro­fes­sion­nelle et tech­no­lo­gi­que » mais aussi « juri­di­que ». Autre ajout par­ti­cu­liè­re­ment nota­ble, la « par­ti­ci­pa­tion à une démar­che-qua­lité » ainsi que la « démar­che qua­lité » en elle-même appa­rais­sent désor­mais dans le réfé­ren­tiel en met­tant en relief les qua­li­tés rela­tion­nel­les, le sens de la com­mu­ni­ca­tion, du dia­lo­gue mais aussi la péda­go­gie néces­sai­res à la réus­site de ces pro­jets.

Le métier ne ces­sant d’évoluer, l’ouvrage doit sans cesse être remis sur le métier dans un objec­tif d’amé­lio­ra­tion conti­nue et de cor­res­pon­dance aux mul­ti­ples besoins des uti­li­sa­teurs. Actualiser le réfé­ren­tiel-métiers néces­site de conju­guer rigueur, exhaus­ti­vité et sim­pli­cité, comme lors d’une mise à jour d’un tableau de ges­tion !. Ce qui ne cons­ti­tue pas son seul défi ! Alors si vous sou­hai­tez appro­fon­dir la connais­sance de notre pro­fes­sion, ren­contrer des archi­vis­tes venus d’hori­zons dif­fé­rents mais tous pas­sion­nés, mettre en relief les ris­ques du métier qui cons­ti­tuent un des champs que le groupe sou­haite inté­grer ….entre autres …. N’hési­tez plus et venez rejoin­dre le CoFEM !

Virginie Barreau-Delaforge

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