La Gazette des archives n°247 (2017-3)

Marie-Paule Arnauld. La plénitude d’un métier

Rédaction de la Gazette des archives   mardi 19 septembre 2017
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Ce numéro de La Gazette des archi­ves rend hom­mage à une figure éminente de la pro­fes­sion, Marie Paule Arnauld (1946-2015). Celle qui qua­li­fiait sa car­rière de « longue, fruc­tueuse et variée » mais aussi de « rela­ti­ve­ment mou­ve­men­tée » a incarné dans sa plé­ni­tude un métier tout entier voué au patri­moine : tour à tour archi­viste en dépar­te­ment et en admi­nis­tra­tion cen­trale, direc­trice de deux grands établissements – le Centre his­to­ri­que des Archives natio­na­les et le musée des Monuments fran­çais –, inves­tie dans des mis­sions de for­ma­tion ainsi que dans la vie d’asso­cia­tions his­to­ri­ques et patri­mo­nia­les, elle s’est pas­sion­née pour de nom­breux aspects de ce métier, avec un regard réflexif, voire vision­naire, au niveau natio­nal et même inter­na­tio­nal.

Cette publi­ca­tion s’est donné pour fil conduc­teur les points saillants du par­cours de Marie-Paule Arnauld : ses chan­tiers de pré­di­lec­tion au cœur d’un réseau (« Être archi­viste ») ; ses entre­pri­ses les plus signi­fi­ca­ti­ves dans ses fonc­tions de chef d’impor­tan­tes ins­ti­tu­tions (« Porter des pro­jets ») ; les che­mins très divers, enfin, qu’elle a entre­pris d’explo­rer (« Élargir son hori­zon »). En ayant recours à un trai­te­ment à deux voix – expé­rien­ces d’hier/pra­ti­ques d’aujourd’hui –, c’est en fait une repré­sen­ta­tion plus large qui est pro­po­sée sur la plu­part des sujets abor­dés, per­met­tant d’en appré­hen­der les évolutions, les conti­nui­tés et les rup­tu­res. Ce temps long est l’occa­sion d’offrir d’inté­res­san­tes syn­thè­ses – iné­di­tes et qui feront date – sur des ques­tions ins­ti­tu­tion­nel­les, scien­ti­fi­ques ou tech­ni­ques où la part faite aux archi­ves est pré­pon­dé­rante.

Un cahier de pho­to­gra­phies, dans lequel l’offi­ciel côtoie l’amical, res­ti­tue l’image de cette per­son­na­lité dont les qua­li­tés pro­fes­sion­nel­les et humai­nes ont marqué de leur empreinte toute une géné­ra­tion.

SOMMAIRE

 Avant-propos

Marie-Paule Arnauld

 Biographie

 Une méthode de l’exem­ple, par Emmanuel ROUSSEAU

 In Memoriam, par Marie-Françoise LIMON-BONNET

Être archi­viste

Le cadre d’exer­cice

De l’École natio­nale du patri­moine à l’Institut natio­nal du patri­moine

 Aux ori­gi­nes, une archi­viste enga­gée, par Isabelle BALSAMO

Les liens entre Marie-Paule Arnauld et l’Institut natio­nal du Patrimoine nais­sent dans la décen­nie 1990, à la faveur de deux réfor­mes déci­si­ves pour la poli­ti­que patri­mo­niale aux­quel­les elle adhère immé­dia­te­ment : la créa­tion du corps unique des conser­va­teurs du patri­moine et la fon­da­tion d’une grande école d’appli­ca­tion, l’École du Patrimoine, deve­nue en 2001 l’Institut natio­nal du patri­moine. À tra­vers sa par­ti­ci­pa­tion aux jurys des concours, aux pro­gram­mes de for­ma­tion ini­tiale et conti­nue, ainsi que par ses man­dats dans les ins­tan­ces scien­ti­fi­ques et admi­nis­tra­ti­ves de l’établissement, elle a incarné l’excel­lence de la pro­fes­sion d’archi­viste et porté une concep­tion vision­naire du métier de conser­va­teur.

 Une source d’ins­pi­ra­tion, par Philippe BARBAT

La réforme de la sco­la­rité des élèves conser­va­teurs du patri­moine à l’Institut natio­nal du patri­moine menée en 2015-2016 part du prin­cipe que les conser­va­teurs du patri­moine, scien­ti­fi­ques de haut niveau, appar­tien­nent aussi à l’enca­dre­ment supé­rieur de la fonc­tion publi­que et doi­vent donc pou­voir occu­per des postes de res­pon­sa­bi­lité. Ainsi, la réforme a consisté en la créa­tion d’un module de déon­to­lo­gie non seu­le­ment du métier de conser­va­teur, mais, plus géné­ra­le­ment, de la fonc­tion publi­que. Conçu en par­te­na­riat avec l’Ecole natio­nale d’admi­nis­tra­tion, celui-ci permet notam­ment aux élèves de se fami­lia­ri­ser avec les valeurs fon­da­men­ta­les du ser­vice public. Un module consa­cré à la com­mu­ni­ca­tion a été également mis en place, et, pour les élèves de la fonc­tion publi­que de l’Etat et de la ville de Paris, le temps consa­cré au mana­ge­ment a été lar­ge­ment accru, avec un volet consa­cré aux tech­ni­ques de négo­cia­tion. Le jury de sortie, trop formel, a été rem­placé par deux entre­tiens de fin de sco­la­rité per­met­tant un véri­ta­ble dia­lo­gue pro­fes­sion­nel sur les tra­vaux scien­ti­fi­ques des élèves, leurs rap­ports admi­nis­tra­tifs et les acquis de leur sco­la­rité.

Regards sur l’admi­nis­tra­tion cen­trale des archi­ves

 La restruc­tu­ra­tion de la Direction des Archives de France dans le « grand chan­tier » de la moder­ni­sa­tion des archi­ves (1994-1998), par Françoise MOSSER

En tant que chef de l’ins­pec­tion géné­rale, puis direc­teur du Centre his­to­ri­que des Archives natio­na­les, Marie-Paule Arnauld a été étroitement asso­ciée à la « réforme des struc­tu­res » enga­gée par Alain Erlande-Brandenburg, direc­teur des Archives de France de 1994 à 1998. Celui-ci a entre­pris de sépa­rer la direc­tion de cen­trale et les Archives natio­na­les – jusqu’alors pla­cées sous l’auto­rité d’un direc­teur unique et confon­dues dans une même ges­tion – et de cla­ri­fier leurs rôles res­pec­tifs. Cette démar­che de moder­ni­sa­tion n’a pas touché seu­le­ment les Archives natio­na­les. Elle a concerné aussi la DAF, encore régie par un orga­ni­gramme qui datait de près de cin­quante ans. Provoquant l’évolution de ses mis­sions et de son orga­ni­sa­tion, le direc­teur a fait pren­dre alors à l’ins­ti­tu­tion un tour­nant déci­sif pour en faire « une direc­tion de stra­té­gie, char­gée d’orien­ter la poli­ti­que archi­vis­ti­que de la nation ». Poursuivant dans la même voie, ses suc­ces­seurs devaient reconnaî­tre le bien-fondé de cette poli­ti­que.

 Le droit, au cœur des acti­vi­tés du bureau du contrôle et de la col­lecte des archi­ves publi­ques, par Aude RŒLLY

Le bureau du contrôle et de la col­lecte des archi­ves publi­ques traite aujourd’hui énormément de dos­siers en lien avec le droit, du fait de la nature même des archi­ves. Une connais­sance juri­di­que fine est néces­saire tant pour la fixa­tion des durées d’uti­lité admi­nis­tra­tive que pour l’accom­pa­gne­ment des pro­ces­sus de déma­té­ria­li­sa­tion. Une par­ti­ci­pa­tion active à l’élaboration des textes ayant un impact poten­tiel sur les archi­ves permet de faire enten­dre la voix de l’admi­nis­tra­tion des archi­ves et de pré­ser­ver les inté­rêts des ser­vi­ces publics d’archi­ves.

Archives et ter­ri­toi­res

 Les archi­vis­tes au défi des réfor­mes ter­ri­to­ria­les, par Bruno GALLAND et Élisabeth VERRY

Au cours des quatre der­niè­res décen­nies, l’orga­ni­sa­tion ter­ri­to­riale de la France n’a cessé d’évoluer for­te­ment. Au début des années 1980, le pre­mier acte de la décen­tra­li­sa­tion ins­ti­tue aux côtés de l’Etat de nou­veaux pou­voirs, ceux des col­lec­ti­vi­tés ter­ri­to­ria­les, tandis que l’orga­ni­sa­tion décen­tra­li­sée de la France est ins­crite en 2003 dans ses prin­ci­pes cons­ti­tu­tion­nels. En matière archi­vis­ti­que, les consé­quen­ces sont nom­breu­ses. Le nou­veau statut des Archives dépar­te­men­ta­les mis en place entre 1983 et 1986 cher­che à faire la syn­thèse entre le pou­voir de l’Etat, qui conserve le contrôle scien­ti­fi­que et tech­ni­que, et du Département, qui assure la ges­tion des ser­vi­ces et leur confè­rent leurs moyens. La décen­tra­li­sa­tion fait également émerger un nou­veau type de ser­vice d’archi­ves, celui des régions. Mais les fluc­tua­tions nom­breu­ses des mesu­res d’amé­na­ge­ment du ter­ri­toire fra­gi­li­sent la col­lecte et la conser­va­tion des archi­ves ter­ri­to­ria­les, notam­ment celles des struc­tu­res inter­com­mu­na­les. Au cours de la der­nière décen­nie, l’orga­ni­sa­tion ter­ri­to­riale de la France est à nou­veau pro­fon­dé­ment bou­le­ver­sée. Le pilo­tage de l’action de l’État au niveau régio­nal a été affirmé ; une série de pro­po­si­tions élaborées depuis 2007 ont conduit à ren­for­cer les régions et les inter­com­mu­na­li­tés au détri­ment des dépar­te­ments. Les archi­vis­tes sont direc­te­ment concer­nés par ces évolutions. Les ser­vi­ces régio­naux d’archi­ves doi­vent s’adap­ter au regrou­pe­ment des régions. La charge des Archives dépar­te­men­ta­les des dépar­te­ments chefs-lieux de région se trouve accrue par la nou­velle orga­ni­sa­tion des ser­vi­ces de l’État, et on peut s’inter­ro­ger sur la réac­tion à moyen et long terme des conseils dépar­te­men­taux concer­nés, qui voient paral­lè­le­ment leurs com­pé­ten­ces et leurs res­sour­ces s’éroder au profit notam­ment des inter­com­mu­na­li­tés. À cet égard, l’exem­ple du ser­vice unifié des Archives du dépar­te­ment du Rhône et de la métro­pole de Lyon est inté­res­sant, même s’il est d’abord lié au statut spé­ci­fi­que de cette métro­pole. Dans le même temps, la révo­lu­tion numé­ri­que, qui invite à la mutua­li­sa­tion, conduit à repen­ser le schéma tra­di­tion­nel d’une conser­va­tion « phy­si­que » dans les ter­ri­toi­res de don­nées pro­dui­tes au niveau minis­té­riel.

Au cœur du métier

Le contrôle scien­ti­fi­que et tech­ni­que

 Le contrôle scien­ti­fi­que et tech­ni­que : com­ment com­pren­dre son uti­lité ? , par Geneviève ÉTIENNE

Instauré pour garan­tir l’accès de tous aux archi­ves, le contrôle scien­ti­fi­que et tech­ni­que n’a cessé d’évoluer et d’élargir son champ d’inter­ven­tion afin de s’adap­ter aux chan­ge­ments ins­ti­tu­tion­nels et socié­taux et aujourd’hui à l’archi­vage numé­ri­que. Plus que jamais, contrôle sur place et contrôle sur pièces doi­vent se conju­guer avec des outils régle­men­tai­res, métho­do­lo­gi­ques, nor­ma­tifs et avec une assis­tance à la mise en œuvre de ces outils.

 Du contrôle scien­ti­fi­que et tech­ni­que dans un monde mou­vant, par Nathalie ROGEAUX

Les réfor­mes inces­san­tes, la remise en cause du cadre dépar­te­men­tal, le contexte tou­jours plus déli­cat en termes d’immo­bi­lier et de res­sour­ces humai­nes dans les admi­nis­tra­tions peu­vent paraî­tre cons­ti­tuer autant d’obs­ta­cles à l’exer­cice du contrôle scien­ti­fi­que et tech­ni­que. Cependant, ces contrain­tes peu­vent aussi être l’occa­sion d’une appro­che renou­ve­lée de cette tâche, où les conseils et les com­pé­ten­ces de l’archi­viste, notam­ment en matière numé­ri­que, trou­vent un nouvel écho.

La des­crip­tion archi­vis­ti­que

 Marie-Paule Arnauld et les ins­tru­ments de recher­che : trente années de com­pa­gnon­nage, par Christine NOUGARET

Que ce soit comme conser­va­teur d’archi­ves, archi­viste dépar­te­men­tale, ins­pec­trice des Archives de France, direc­trice des Archives natio­na­les ou du Musée des monu­ments fran­çais, Marie-Paule Arnauld a témoi­gné tout au long de sa car­rière d’un très grand inté­rêt pour les ins­tru­ments de recher­che, qu’il s’agisse d’en rédi­ger elle-même, d’en assu­rer la direc­tion, de déli­vrer le visa avant publi­ca­tion ou bien encore de pro­mou­voir les normes de des­crip­tion ou d’enco­dage, en France comme à l’étranger. Ses réa­li­sa­tions en la matière témoi­gnent de son souci cons­tant d’offrir aux cher­cheurs les outils scien­ti­fi­ques requis et au grand public les ins­tru­ments de média­tion indis­pen­sa­bles.

 D’hier à aujourd’hui : les évolutions de la des­crip­tion archi­vis­ti­que, par Claire SIBILLE-DE GRIMOÜARD

Si les quatre normes élaborées par le Conseil inter­na­tio­nal des archi­ves ont permis peu à peu d’har­mo­ni­ser les pra­ti­ques d’élaboration des ins­tru­ments de recher­che, une des ques­tions essen­tiel­les aujourd’hui réside dans leur arti­cu­la­tion les unes avec les autres et les consé­quen­ces que cette arti­cu­la­tion est sus­cep­ti­ble d’entraî­ner sur les pra­ti­ques des archi­vis­tes et leur vision de la des­crip­tion archi­vis­ti­que. Un projet en cours vise donc à élaborer un modèle concep­tuel de don­nées réconci­liant et har­mo­ni­sant les quatre normes inter­na­tio­na­les déve­lop­pées depuis le début des années 1990. L’enjeu est d’adap­ter les des­crip­tions archi­vis­ti­ques tra­di­tion­nel­les à l’évolution des pra­ti­ques de recher­che et des tech­no­lo­gies du Web séman­ti­que.

Publics et média­tion

 Le public et l’archi­viste, par Martine CORNÈDE

La loi du 7 mes­si­dor an II don­nait aux archi­vis­tes un public, res­treint au départ (quel­ques érudits, les uni­ver­si­tai­res) et élargi aux généa­lo­gis­tes dès 1980. Les archi­vis­tes s’adap­tent à ces publics suc­ces­sifs, pas­sant d’une cer­taine méfiance à la volonté de former leurs lec­teurs dès l’école (créa­tion des ser­vi­ces éducatifs) et à une poli­ti­que des­ti­née à atti­rer un public plus large (cycles d’expo­si­tions, ate­liers d’his­toire, jour­nées portes ouver­tes). À chaque moment de cette évolution, les archi­vis­tes mon­trent un réel souci de trou­ver des répon­ses appro­priées, avec une réflexion per­ma­nente sur la rédac­tion des ins­tru­ments de recher­che et avec l’inté­gra­tion dans les nou­veaux bâti­ments de locaux d’accueil plus agréa­bles et plus spa­cieux. Le public est en fait une sorte d’aiguillon per­ma­nent pour l’archi­viste, sa satis­fac­tion pas­sant par la mise en place d’une poli­ti­que scien­ti­fi­que et cultu­relle com­pre­nant des pro­gram­mes de col­lecte, de clas­se­ment, d’infor­ma­ti­sa­tion, de micro­fil­mage, de numé­ri­sa­tion, de res­tau­ra­tion et de mise en ligne. Nul n’ima­gi­nait, en effet, les bou­le­ver­se­ments qu’allait intro­duire le déve­lop­pe­ment des auto­rou­tes de l’infor­ma­tion. À un public quasi-vir­tuel dont les res­sour­ces sont deve­nues immen­ses, l’archi­viste doit, pour le satis­faire, répon­dre rapi­de­ment avec des ren­sei­gne­ments précis et de qua­lité.

Suivi d’une biblio­gra­phie suc­cincte sur les publics des archi­ves depuis la fin du XXe siècle

 Les Archives natio­na­les ou la tra­di­tion de l’audace, par Ariane JAMES-SARAZIN

Dès le Second Empire, les Archives natio­na­les ont lié de manière indis­so­cia­ble l’action cultu­relle et éducative à l’exer­cice de leurs mis­sions fon­da­men­ta­les. Quelle que soit la forme qui fut pri­vi­lé­giée et dans laquelle il s’incarna, cet impé­ra­tif che­mina tel un fil conduc­teur d’un direc­teur à l’autre. Après les années déci­si­ves de l’après-guerre durant les­quel­les Charles Braibant, secondé par Régine Pernoud, jeta les fon­de­ments du pre­mier ser­vice éducatif des Archives, mais également d’une poli­ti­que d’expo­si­tions tem­po­rai­res et d’acti­vi­tés variées à des­ti­na­tion du grand public, l’enjeu que cons­ti­tuait la réap­pro­pria­tion par tous de l’ins­ti­tu­tion et de son patri­moine, tant archi­tec­tu­ral qu’his­to­ri­que et docu­men­taire, trouva en Marie-Paule Arnauld une inter­prète convain­cue et pas­sion­née.

 Archivistes, tous média­teurs ? Petites réflexions sur les pra­ti­ques pro­fes­sion­nel­les, par Anne-Catherine MARIN

Initialement défi­nie dans le cadre de la “ démo­cra­ti­sa­tion cultu­relle ”, aussi en lien avec “ la poli­ti­que de la Ville ”, l’expres­sion média­tion cultu­relle est aujourd’hui cou­ram­ment employée pour carac­té­ri­ser le renou­vel­le­ment des pra­ti­ques pro­fes­sion­nel­les de valo­ri­sa­tion cultu­relle. Processus de trans­mis­sion et d’appro­pria­tion, elle appa­raît comme un impé­ra­tif social et poli­ti­que, entre deman­des des élus, objec­tifs des archi­vis­tes et atten­tes des indi­vi­dus. La média­tion cultu­relle, qui tra­verse de nom­breu­ses pra­ti­ques dans le champ cultu­rel, mais aussi dans le domaine social, le monde de l’éducation, les loi­sirs, uti­lise des modes d’action en per­pé­tuel renou­vel­le­ment pour répon­dre au mieux aux atten­tes d’une société en cons­tante évolution et inves­tit l’envi­ron­ne­ment numé­ri­que. La valo­ri­sa­tion des archi­ves se rap­pro­che désor­mais de celle des autres ins­ti­tu­tions cultu­rel­les, biblio­thè­ques ou musées.

 Les acti­vi­tés éducatives dans les archi­ves, entre bilan et pers­pec­ti­ves, par Brigitte GUIGUENO

L’offre pro­po­sée par les ser­vi­ces d’archi­ves en direc­tion des sco­lai­res se déploie de façon mul­ti­di­rec­tion­nelle, du point de vue des lieux inves­tis, des sujets abor­dés et des sup­ports uti­li­sés. D’une qua­lité remar­qua­ble, elle s’adresse en prio­rité aux col­lé­giens et aux pri­mai­res, avec une hausse de fré­quen­ta­tion ces der­niè­res années qui masque cepen­dant d’impor­tan­tes dis­pa­ri­tés. La com­plé­men­ta­rité entre le pro­fes­seur-relais, élément-clé du ser­vice éducatif, et les agents des Archives impli­qués dans les acti­vi­tés péda­go­gi­ques se révèle essen­tielle pour un bon fonc­tion­ne­ment. La prin­ci­pale pers­pec­tive de déve­lop­pe­ment – outre l’inser­tion dans les dis­po­si­tifs en place (EAC, poli­ti­que cultu­relle locale) et le recours aux par­te­na­riats – consiste dans un usage per­for­mant du mul­ti­mé­dia et de l’inte­rac­ti­vité. La média­tion reste un point déli­cat, qui laisse pour l’ins­tant cette supé­rio­rité à l’accueil in situ. Mais les deux formes d’accueil – sur place et sur inter­net – ne doi­vent pas être envi­sa­gées comme concur­ren­tes mais comme com­plé­men­tai­res, sur­tout dans un contexte plus contraint en moyens.

Porter des pro­jets

 Le Centre his­to­ri­que des Archives natio­na­les au défi du « projet Pierrefitte » : genèse et ambi­tion de la refon­da­tion des Archives natio­na­les (1998-2009), par Isabelle NEUSCHWANDER

Lorsque Marie-Paule Arnauld prend la direc­tion du Centre his­to­ri­que des Archives natio­na­les (CHAN) en mars 1998, elle est à la tête d’un ser­vice qui occupe une place spé­ci­fi­que dans le pay­sage archi­vis­ti­que fran­çais et béné­fi­cie d’une exper­tise scien­ti­fi­que et tech­ni­que excep­tion­nelle mais qui n’a pas de statut admi­nis­tra­tif et est en crise quasi per­ma­nente. La paru­tion du rap­port de Philippe Bélaval « Pour une stra­té­gie d’avenir des archi­ves » et les réfor­mes inter­nes per­met­tent la nais­sance d’un espoir et une mobi­li­sa­tion iné­dite des chefs de ser­vice du CHAN. Cette mobi­li­sa­tion débou­che en 2001 sur la créa­tion de l’asso­cia­tion « Une cité pour les Archives natio­na­les » pour porter dans le débat public la voix réunie des archi­vis­tes et des cher­cheurs. Conjointement, l’action déter­mi­née de Martine de Boisdeffre, direc­trice des Archives de France de 2001 à 2009, permet l’obten­tion en mars 2004 de la déci­sion poli­ti­que de cons­truc­tion d’un nou­veau bâti­ment et l’attri­bu­tion en décem­bre 2006 d’un statut pour les Archives natio­na­les : celui de ser­vice à com­pé­tence natio­nale. Mais le bâti­ment et le statut admi­nis­tra­tif sont avant tout des outils au ser­vice de la refon­da­tion glo­bale des Archives natio­na­les et tel est l’objec­tif du « projet Pierrefitte ». Cette refon­da­tion s’appuiera sur une très forte concer­ta­tion et sur la cons­truc­tion d’ un projet commun à partir du par­tage des savoirs et des com­pé­ten­ces pré­sents sur les sites de Fontainebleau et de Paris et sur des fon­da­men­taux, tels que le réta­blis­se­ment de la chaîne archi­vis­ti­que, l’affir­ma­tion du prin­cipe de res­pect des fonds et du lien fonds/pro­duc­teurs, la prio­rité donnée à l’acces­si­bi­lité des fonds et à la demande du public, l’unité de fonc­tion­ne­ment entre les sites. Ces fon­da­men­taux ont guidé la concep­tion et la mise en œuvre de chan­tiers scien­ti­fi­ques d’ampleur, inter­connec­tés avec le chan­tier de cons­truc­tion, la mise en place d’une orga­ni­sa­tion por­teuse de sens, la pro­jec­tion de l’ins­ti­tu­tion dans un projet scien­ti­fi­que, cultu­rel et éducatif. L’ensem­ble a donné au « projet Pierrefitte » une force et une cohé­rence tout à fait par­ti­cu­liè­res et a cons­ti­tué un défi d’ampleur pour les équipes en place. Parmi l’his­toire des grands tra­vaux cultu­rels, le projet Pierrefitte peut ainsi être étudié à la lumière de sa genèse et de son ambi­tion.

 La conser­va­tion : nais­sance d’un dépar­te­ment aux Archives natio­na­les, par Marie-Claude DELMAS

En 1998, Marie-Paule Arnauld est char­gée de mettre en œuvre la créa­tion d’un dépar­te­ment de la conser­va­tion au sein du centre pari­sien des Archives natio­na­les. Ce ser­vice appa­raît comme une nou­veauté, met­tant les Archives natio­na­les au rang des gran­des ins­ti­tu­tions patri­mo­nia­les inter­na­tio­na­les qui entrent dans l’ère du déve­lop­pe­ment dura­ble. Pourtant il ne s’agit pas réel­le­ment d’une inno­va­tion car la tra­di­tion des Archives natio­na­les montre que, depuis l’ori­gine, les condi­tions de conser­va­tion ont été un souci majeur de leurs direc­teurs. L’arti­cle décrit les étapes de cette his­toire en insis­tant sur les résul­tats de la réforme menée sous la conduite de Marie-Paule Arnauld et de ses suc­ces­seurs.

 Marie-Paule Arnauld et la renais­sance du musée des Monuments fran­çais, par Corinne BÉLIER

Marie-Paule Arnauld a dirigé le musée des Monuments fran­çais à un moment déci­sif de son l’his­toire, de 2004 à 2007. Ces années ont été celles des débuts de la Cité de l’archi­tec­ture et du patri­moine, dans laquelle le musée a été inté­gré : orga­ni­sa­tion de l’établissement et de ses équipes, vaste chan­tier por­tant sur le palais de Chaillot, sur la muséo­gra­phie et sur les col­lec­tions, concep­tion de la pro­gram­ma­tion cultu­relle future. En sep­tem­bre 2007, après dix ans de fer­me­ture, le musée des Monuments fran­çais a rou­vert ses portes au sein de la plus impor­tante ins­ti­tu­tion fran­çaise dédiée à l’archi­tec­ture et au patri­moine, avec des col­lec­tions res­tau­rées et étendues, une muséo­gra­phie trans­for­mée et moder­ni­sée. Aux côtés du pré­si­dent d’établissement, Marie-Paule Arnauld a porté la renais­sance du musée des Monuments fran­çais et pré­paré son avenir.

Élargir ses champs d’action

L’Association des archi­vis­tes fran­çais, reflet de l’évolution du métier

 L’Association des archi­vis­tes fran­çais dans les années 1970 : vers l’indé­pen­dance, par Rosine CLEYET-MICHAUD

Les années 1970 ont été, au sein de l’Association, des années de pro­fon­des muta­tions. Le résul­tat de ces muta­tions s’est mani­festé tout d’abord à tra­vers l’évolution des sta­tuts. Ainsi l’Association ami­cale pro­fes­sion­nelle des archi­vis­tes fran­çais de 1968, de carac­tère cor­po­ra­tif, se trans­forma peu à peu jusqu’à deve­nir une véri­ta­ble asso­cia­tion pro­fes­sion­nelle, de carac­tère tech­ni­que, avec ses sec­tions, ses grou­pes régio­naux, ses jour­nées d’études et son centre de for­ma­tion.

 Au fil des éditos, 30 ans de vie de l’Association des archi­vis­tes fran­çais, par Pierre-Frédéric BRAU et Alice GRIPPON

De l’his­toire locale à la micro-his­toire

 Archives en Limousin, par Hélène SAY

L’asso­cia­tion Archives en Limousin est la ren­contre de deux per­son­na­li­tés pas­sion­nées – Marie-Paule Arnauld et Bernadette Barrière – et de deux types d’ins­ti­tu­tions – les Archives et l’uni­ver­sité, en 1991. La revue éponyme, deve­nue très vite semes­trielle, conserve son objec­tif d’ori­gine : dif­fu­ser l’actua­lité liée aux archi­ves et à la recher­che pour créer une dyna­mi­que de col­la­bo­ra­tion autour de la valo­ri­sa­tion des fonds. Un esprit d’équipe se forgea dès le départ, qui expli­que en partie la résis­tance col­lec­tive aux aléas indi­vi­duels. Aujourd’hui l’asso­cia­tion pour­suit sa mis­sion, en s’adap­tant avec une belle vita­lité aux atten­tes et aux pra­ti­ques contem­po­rai­nes.

 Les Archives dépar­te­men­ta­les, quelle place dans l’his­toire locale ? Retour sur l’expé­rience de la Seine-Maritime, par Vincent MAROTEAUX

En Seine-Inférieure (deve­nue depuis la Seine-Maritime), les Archives dépar­te­men­ta­les se sont depuis long­temps inves­ties dans le déve­lop­pe­ment de l’his­toire locale. En témoi­gne l’impli­ca­tion de la plu­part des archi­vis­tes dépar­te­men­taux au sein des socié­tés savan­tes loca­les, à l’exem­ple de Charles de Robillard de Beaurepaire, pre­mier char­tiste nommé à la tête du ser­vice en 1851.
Les publics se sont aujourd’hui élargis, les char­ges se sont alour­dies, avec des exi­gen­ces crois­san­tes des col­lec­ti­vi­tés dépar­te­men­ta­les quant à l’ouver­ture vers les popu­la­tions et à l’ani­ma­tion du ter­ri­toire. Au-delà de la mise à dis­po­si­tion des sour­ces, que le numé­ri­que a révo­lu­tion­née, ou de la média­tion à leur uti­li­sa­tion, les Archives dépar­te­men­ta­les gar­dent de mul­ti­ples pos­si­bi­li­tés de déve­lop­per une offre his­to­ri­que (expo­si­tions et publi­ca­tions asso­ciées, jour­nées d’études ou col­lo­ques, revue, publi­ca­tions en ligne…). Elles ont tout inté­rêt pour cela à déve­lop­per des par­te­na­riats avec le réseau asso­cia­tif, avec les uni­ver­si­tés, mais aussi avec d’autres ser­vi­ces d’archi­ves ou ins­ti­tu­tions cultu­rel­les, sans hési­ter à dépas­ser le cadre dépar­te­men­tal.

L’action inter­na­tio­nale

 Du CIA au PIAF : un demi-siècle de coo­pé­ra­tion inter­na­tio­nale, par Élisabeth GAUTIER-DESVAUX

Le demi-siècle ins­crit entre la fin de la seconde guerre mon­diale et l’aube des années 2000 voit se déve­lop­per une véri­ta­ble effer­ves­cence archi­vis­ti­que inter­na­tio­nale dans laquelle la France joue un rôle moteur aux côtés du Conseil inter­na­tio­nal des archi­ves, à tra­vers quel­ques per­son­na­li­tés emblé­ma­ti­ques comme Charles Braibant ou Jean Favier et des réa­li­sa­tions saillan­tes telles que le Stage tech­ni­que inter­na­tio­nal d’archi­ves et les congrès inter­na­tio­naux des archi­ves. Marie-Paule Arnauld, chef de l’Inspection géné­rale des Archives de France char­gée des rela­tions inter­na­tio­na­les à comp­ter de 1995, contri­bue à cette coo­pé­ra­tion par son esprit d’ouver­ture qui lui per­met­tra de dis­cer­ner, parmi les enjeux mul­ti­for­mes décou­lant de l’évolution poli­ti­que et tech­ni­que du pay­sage archi­vis­ti­que mon­dial, les pistes sus­cep­ti­bles de renou­ve­ler l’offre de for­ma­tion et d’échange d’expé­rien­ces, telle que le Portail inter­na­tio­nal archi­vis­ti­que fran­co­phone impulsé par Gérard Ermisse et Marcel Caya.

 La genèse du Portail inter­na­tio­nal archi­vis­ti­que fran­co­phone (PIAF) , par Marcel CAYA et Gérard ERMISSE

Rédigé par les deux ini­tia­teurs du projet de Portail inter­na­tio­nal archi­vis­ti­que fran­co­phone ima­giné à partir de 1998 en réac­tion à l’emprise cultu­relle anglo­phone au sein des ins­tan­ces inter­na­tio­na­les de coo­pé­ra­tion pro­fes­sion­nel­les, cet arti­cle retrace la genèse rapide et le déve­lop­pe­ment de cet outil majeur de for­ma­tion et d’infor­ma­tion encore très vivant qu’est le PIAF aujourd’hui. Chaque étape et chaque contri­bu­tion finan­cière, tech­ni­que et scien­ti­fi­que, sont pré­ci­sées pour que trace soit gardée de l’inter­ven­tion de tous ceux et celles qui ont permis la mise sur pied de ce grand projet archi­vis­ti­que entre 1998 et aujourd’hui. La suite de l’aven­ture étant assu­mée par Didier Grange et son équipe. Sans pou­voir citer indi­vi­duel­le­ment les noms de tous les auteurs de modu­les, des ingé­nieurs infor­ma­ti­ciens et autres col­la­bo­ra­teurs, les auteurs ren­dent hom­mage aux déci­deurs prin­ci­paux à la tête de l’INTIF, du CIA, des Archives de dif­fé­rents pays et à l’AIAF, por­teur d’un projet com­plexe à monter de 600 000 euros. Les prin­ci­pa­les étapes de Paris (2001), Tunis (2002 et 2005) et Vienne (2004) sont évoquées. Enfin, la conclu­sion s’atta­che à poin­ter l’impor­tance poli­ti­que du PIAF pour le monde des archi­ves, qui s’est vu ainsi reconnaî­tre le rôle de fac­teur de déve­lop­pe­ment de la société glo­bale qui est la nôtre désor­mais, avec ses exi­gen­ces démo­cra­ti­ques et d’ouver­ture de droits nou­veaux pour les citoyens. Ceci vaut aussi bien pour les pays du Nord que du Sud : chacun d’eux et sur­tout chaque archi­viste, y com­pris le plus isolé, s’il dis­pose d’Internet, retire ainsi avan­tage de la coo­pé­ra­tion mise en œuvre grâce aux TIC, véri­ta­ble révo­lu­tion qui a permis la nais­sance du PIAF.

 Le PIAF, entre actua­lité et pro­jets d’avenir, par Caroline BECKER et Didier GRANGE

Le Portail inter­na­tio­nal archi­vis­ti­que fran­co­phone (PIAF) a fait l’objet dans le cou­rant de l’année 2015-2016 d’une refonte en pro­fon­deur. Le nou­veau site est en ligne depuis le 27 avril 2016. Outre les trans­for­ma­tions ren­dues néces­sai­res par l’évolution de la tech­no­lo­gie, ce tra­vail a donné lieu à des réflexions sur la per­ti­nence des conte­nus et les usages des inter­nau­tes du PIAF. Dans le pro­duit final, l’accent a été porté sur les besoins de l’archi­viste contem­po­rain. Le volet « Se docu­men­ter » – ou boîte à outils de l’archi­viste – a été consi­dé­ra­ble­ment enri­chi ; les cours ayant trait au numé­ri­que ont été déployés. L’AIAF (Association inter­na­tio­nale des archi­vis­tes fran­co­pho­nes) a fixé dans un plan stra­té­gi­que pour les années 2016-2020 les nou­veaux défis du PIAF. Ils sont nom­breux ! Leur réa­li­sa­tion repose sur l’enga­ge­ment du comité de pilo­tage du PIAF mais aussi de toute la com­mu­nauté des archi­vis­tes fran­co­pho­nes.

Les socié­tés savan­tes : un enga­ge­ment mili­tant

 Une décen­nie au ser­vice de la Société fran­çaise d’archéo­lo­gie, par Isabelle CHAVE et Christian PATTYN

Avec le sérieux et l’enga­ge­ment d’une admi­nis­tra­trice et la dis­po­ni­bi­lité com­mu­ni­ca­tive d’une per­son­na­lité cha­leu­reuse et cha­ris­ma­ti­que, Marie-Paule Arnauld a, dix ans durant, mis véri­ta­ble­ment sa pas­sion pour le patri­moine archi­tec­tu­ral au ser­vice de la Société fran­çaise d’archéo­lo­gie (SFA). Fondée en 1834 par Arcisse de Caumont, la pre­mière mis­sion de la SFA fut la décou­verte et la sau­ve­garde d’un patri­moine archi­tec­tu­ral alors en grand péril. L’esprit qui anime aujourd’hui cette asso­cia­tion dédiée à l’étude et à la valo­ri­sa­tion du patri­moine monu­men­tal reste celui des débuts pion­niers : dif­fu­ser la connais­sance à tra­vers des publi­ca­tions scien­ti­fi­ques de haut niveau. Christian Pattyn, ancien pré­si­dent (2005-2011), et Isabelle Chave, ancienne secré­taire géné­rale (2012-2015), revien­nent sur ces années durant les­quel­les, en qua­lité de secré­taire géné­rale (2006-2011), puis de pré­si­dente (2012-2015), Marie-Paule Arnauld a conduit les des­ti­nées de cette asso­cia­tion reconnue d’uti­lité publi­que, réu­nis­sant avec ori­gi­na­lité pro­fes­sion­nels du patri­moine et ama­teurs éclairés.

Annexes

 Bibliographie de Marie-Paule Arnauld, par Françoise MOSSER

 Relire Marie-Paule Arnauld

* Quelques réflexions tirées d’une car­rière de conser­va­teur
* Les archi­ves dans leur réa­lité
* Les archi­ves orales, le point de vue d’un conser­va­teur

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