Wikimédia
En 2020 l’Association des archivistes français et Wikimédia France décident de nouer un partenariat cadre autour des valeurs de libre partage du patrimoine et de la transmission des savoirs. Voici les enjeux et dessous d’une collaboration pensée pour le long terme.
Une collaboration ouverte aux multiples opportunités
Nous sommes avant l’été 2019 et les deux institutions se retrouvent déjà autour des opportunités qu’offrent les projets Wikimédia pour les archivistes dans le cadre de leur mission de diffusion et valorisation de leurs richesses patrimoniales. C’est ici que les deux partenaires se rencontrent, dans l’accompagnement des professionnels des archives sur la diffusion et la valorisation de leurs fonds via des supports gratuits, pérennes, accessibles à toutes et à tous.
L’idée d’un partenariat cadre voit le jour et les formations aux projets Wikipédia, Wikimedia Commons et Wikidata à destination des membres de l’AAF s’imposent comme action référente. Ces démarches d’ouverture des données et de contenus ont la particularité de faire appel aux licences libres Creative Commons dont les projets du mouvement Wikimedia utilisent a minima la licence CC BY-SA.
Favoriser la montée en compétence des archivistes
Cette collaboration est donc l’opportunité d’insérer un programme dédié à la diffusion et la valorisation des fonds détenus par les archives sur les différents projets Wikimédia.
L’AAF propose ainsi une formation intitulée « Valoriser les archives sur Wikipédia, Wikimédia Commons et WikiData »consacrée à la découverte et les premiers pas sur les projets Wikimédia les plus pertinents et adaptés aux pratiques de médiation et de diffusion numérique des archivistes.
Déroulé de la formation
La formation dispensée en duo par un membre de l’équipe de Wikimédia France et une membre des équipes des Archives nationales se découpe en deux temps :
- Le matin
Théorie adaptée aux problématiques du métier :
Présentation du mouvement Wikimedia et de Wikimédia France
Pourquoi être GLAM et le faire savoir ?
Fonctionnement et premiers pas sur Wikipédia, Wikimédia Commons, Wikidata
Outils de versements et d’alignement des données
Évaluer ses contributions et sa diffusion
Retour d’expérience d’un projet archivistique assaisonné de Wiki (Archives nationales)
- L’après-midi
Un baptême en bonne et due forme avec des exercices pratiques sur :
Wikipédia : encyclopédie libre que l’on ne présente (presque) plus.
Wikimédia Commons : médiathèque libre hébergeant des milliers de documents, photos, vidéos, extraits sonores, fichiers 3D illustrant pour certains d’entre eux Wikipédia.
Wikidata : la base de connaissances, inscrite dans le web sémantique, qui fait le lien entre les différents projets et offre de nombreuses opportunités (cartographie, enrichissement de bases de données, recherches croisées etc.)
Un cadre évolutif
Cette formation prévue à l’origine en avril 2020 a été décalée au dernier trimestre en raison de l’épidémie due au coronavirus. Pour autant, les circonstances du confinement ne suffisent pas à étouffer l’imagination de la communauté wikimédienne et celle des acteurs culturels. Les archivistes s’adaptent au travers d’une série d’interventions impulsée par l’AAF en partenariat avec Wikimédia France.
Les opportunités d’adaptation du numérique
L’impossibilité de se réunir physiquement nous a donc contraints à reporter une formation qui était la première étape de ce partenariat. Alerte aux pratiques de la communauté wikimedienne et désireuse de proposer aux archivistes des contenus permettant la promotion des projets Wikimedia, l’AAF, par le biais de Julien Benedetti, administrateur de l’association, s’est penchée sur la mise en place de lives autour des usages Wikimédia.
Création d’une série de webinaires
Une série en cours lancée le 16 avril 2020 qui témoigne de la vivacité et de la résilience des communautés en ligne, wikimédiennes en première place ! L’objectif de ces webinaires ? Sensibiliser les archivistes aux nouveaux usages du numérique, à leurs outils et projets particulièrement utiles dans le domaine patrimonial.
Ces rendez-vous permettent d’assister à des présentations et de poser des questions en direct aux intervenants. Les projets Wikimédia, comment ça marche ? OpenRefine, Wikidata comment aligner mes données ? SPARQL, l’incontournable des requêtes. En d’autres termes comment puis-je activement collaborer à l’enrichissement de la connaissance commune ? Quels sont les formidables apports de ces outils dans mes pratiques métier ?
Un hashtag à suivre : #wiki_archives
Une programmation internationale
Dans ce cadre de confinement, de télétravail et de sortie progressive, l’accès à la culture et aux savoirs semble plus que jamais nécessaire ! Cette programmation prend une tournure internationale avec la participation d’archivistes suisses. En espérant que ces propositions auront un écho encore plus large dans l‘ensemble de la francophonie.
Les premières interventions ont permis d’avoir une idée assez exhaustive des projets concrets, rendus possibles grâce à Wikimédia. Benoît Deshayes a ainsi présenté Palladia, un projet de recherche et d’exploration d’une partie des collections du Musée Saint-Raymond (Toulouse) en s’appuyant sur Wikidata et Wikimedia Commons. Il a rappelé, si nécessaire, l’apport essentiel que les institutions patrimoniales peuvent apporter à ce bien commun.
Palladia est un moteur de recherche et d’affichage d’une partie des collections du Musée Saint-Raymond s’appuyant sur Wikidata et Wikimedia Commons
Palladia est un moteur de recherche et d’affichage d’une partie des collections du Musée Saint-Raymond s’appuyant sur Wikidata et Wikimedia Commons
Le résultat ?
Au fil des semaines, des projets plus spécifiques au monde des archives ont été mis en avant. Pauline Berni, quant à elle, est revenue sur le partenariat entre les Archives nationales et Wikimédia France, lancé en 2013. Depuis, les Archives nationales se sont engagées à enrichir l’encyclopédie collaborative Wikipédia pour créer et améliorer les notices concernant les fonds d’archives qu’elles conservent, à enrichir la médiathèque Wikimedia Commons par des documents emblématiques conservés par l’institution, à collaborer sur d’autres projets comme Wikisource et Wikidata. Vincent Privat et Pierre Gastou sont quant à eux revenus sur le versement, sur Wikimedia commons, en 2018, du fonds photographique André Cros des Archives municipales de Toulouse. À sa mesure, chaque institution, peut impacter considérablement l’enrichissement de l’encyclopédie en ligne.
Ces présentations se poursuivent en juin et pourraient former un rendez-vous mensuel dès septembre.
Le collectif A8
Les associations étudiantes des huit principales formations universitaires en archivistique ont décidé de se constituer en collectif, sous le nom de collectif A 8. Le collectif regroupe les associations suivantes :
AEDAA, association des étudiants et diplômés en archivistique d’Angers ;
ADAL, association des diplomés en archivistique de Lyon III ;
ADEDA 78, association des diplômés et étudiants du Master d’archives de Saint-Quentin-en-Yvelines ;
ADELITAD, association des diplômés en archivistique de Mulhouse ;
AICI, association des élèves du DESS et Master Archives Images Communication Informatique de l’Université de Toulouse II ;
AEDA-UP, association des étudiants et diplômés en archivistique de l’Université de Provence.
Picarchives, association des étudiants et diplômés en archivistique de Picardie
ARCA-Lille, association des étudiants et diplômés en Archivistique de Lille 3
Le collectif a engagé une réflexion sur les statuts des archivistes dans la fonction publique qui doit servir de base à une action auprès des pouvoirs publics. Elle a retenu l’attention de l’AAF, qui publie le texte sur son site.
La mutualisation des bureaux emploi des 8 associations permet de diffuser rapidement à 500 personnes votre offre d’emploi ou de stage en écrivant à collectif_archives_emploi@yahoo.fr
Texte de présentation du collectif.
Rapport du collectif sur la refonte du statut des archivistes de la fonction publique.
L’IABD
L’Interassociation Archives-Bibliothèques-Documentation (IABD) représente plus de 15 000 archivistes, bibliothécaires, documentalistes ainsi que des professionels de l’internet des collectivités publiques.
L’IABD regroupe les associations suivantes :
Association de coopération des professionnels de l’information musicale (ACIM)
Association des archivistes français (AAF)
Association des bibliothécaires français (ABF)
Association des conservateurs de bibliothèques (ACB)
Association des directeurs de bibliothèques départementales de prêt (ADBDP)
Association des professionnels de l’information et de la documentation (ADBS)
Association des professionnels de l’Internet des collectivités publiques locales (APRONET)
Association pour la diffusion des documents numériques en bibliothèques (ADDNB)
Fédération interrégionale du livre et de la lecture (FILL)
L’action de l’IABD
Pour que les archives, bibliothèques et services de documentation puissent continuer à conserver, préserver et entretenir le patrimoine intellectuel et culturel, mettre à la disposition de leurs usagers les outils de connaissance et de culture, la loi française doit garantir un juste équilibre entre les droits légitimes des auteurs et producteurs, et l’intérêt public et les droits des usagers.
Les députés ont voté le 21 mars 2006 en première lecture une version du projet de loi DADVSI qui autorise « les actes de reproduction spécifiques effectués par des bibliothèques accessibles au public, des musées ou par des archives, qui ne recherchent aucun avantage commercial ou économique direct ou indirect » ainsi qu’une exception pour des reproductions destinées aux personnes handicapées qui mentionne explicitement « tous les établissements ouverts au public tels que bibliothèques, archives, centres de documentation et espaces culturels multimédia ».
Pour répondre aux missions de nos établissements, il est nécessaire que ce dispositif soit complété par la possibilité de transférer des documents sur de nouveaux supports malgré d’éventuelles mesures de protection et de communiquer les documents numérisés. Dans ce but, l’IABD continue à se mobiliser.
Plus d’informations sur le site de l’IABD
Journée d’études sur la loi DADVSI
18 janvier 2007 : Journée d’études « La loi DADVSI... Et après ? »
Groupe interassociation AAF / ADBS sur le records management
Démythifier et promouvoir le records management. Se donner les moyens de convaincre son organisme du bien fondé de la mise en place d’un système de records management. Construire un outillage (procédures, guides pratiques...).
Vous voulez participer aux travaux de ce groupe : Elisabeth Morineau (Consultante) ; Annie-Pierre Olczyck (Sté Lifing) ; Marion Taillefer (Secrétariat général du Gouvernement).
Nos axes de travail :
Définir un référent pour la gestion et la conservation des documents (records management).
Concevoir les arguments pour défendre les projets de records management (RM) dans les entreprises et les organisations.
Positionner le système de records management (RM) au sein du système d’information de l’entreprise, et préciser les articulations avec les autres systèmes : archives historiques, gestion des connaissances, qualité, sécurité, etc.
Nos travaux actuels :
Sous-groupe Fiche pratique logiciel :
L’objectif de notre groupe est de concevoir un outil pratique pour analyser l’offre fonctionnelle de records management des logiciels du marché. Aujourd’hui nous avons construit la structure de la fiche.
Pour nous contacter : Annie-Pierre Olczyk
Sous-groupe Terrain :
L’objectif de notre groupe est de montrer ce qu’est concrètement le RM, quelles en sont les pratiques, au moyen d’une enquête auprès des organismes publics et privés. Aujourd’hui nous disposons d’un canevas d’entretien et d’une liste de contacts.
Aidez-nous à enrichir notre liste de témoignages de systèmes de records management.
Pour nous contacter : Marion Taillefer
Notre production :
Liste des groupes français travaillant sur le records management