En effet, parmi les causes défendues par les deux grands hommes, l’abolition de la peine capitale a occupé une place centrale, tant dans leur œuvre littéraire que dans leurs discours publics.
Du premier titre,La peine de mort. Procès de L’Evènement. Discours de MM. Victor Hugo…, ne sont connus que huit exemplaires dans les collections publiques françaises, dont celui des Archives départementales de Saône-et-Loire. Il s’agit de la défense par l’écrivain de son fils Charles, journaliste, accusé d’outrage à la loi pour avoir fustigé dans un article le guillotinage calamiteux d’un braconnier morvandiau, Claude Montcharmont, meurtrier d’un gendarme et d’un garde-champêtre. Cette exécution ratée avait alors fait les gros titres de la presse saône-et-loirienne, avant de trouver un écho plus large dans les journaux nationaux.
À travers le second ouvrage,Histoire d’un crime : déposition d’un témoin, Hugo, en historien dramaturge, met en scène les quatre journées du coup d’Etat de décembre 1851, signant l’arrêt de mort de la République. Si l’ouvrage ne se caractérise pas cette fois par sa rareté, il se distingue cependant par un autographe de V. Hugo collé en page de garde, autorisant la mairie de Limoges à exploiter un extrait de son livre relatif à Denis Dussoubs, en hommage au député républicain tué sur les barricades.
Hugo (Victor), La peine de mort. Procès de « L’Evènement ». Discours de MM. Victor Hugo et Crémieux. [Cour d’assises de la Seine, 11 juin 1851], Paris, Librairie nouvelle, 1851, II-48 p., in-8, plaquette brochée, étui de demi-maroquin moderne. Cote : BH 5839 Hugo, Victor, Histoire d’un crime, 8e éd., Paris, Calmann Lévy, 1877-1878, 2 vol., (304 ; 301 p.), in-12, broché, demi-basane de l’époque. Cote : BH 5836.