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RASAD 2018 : supports des interventions

Accessible à tous

Publié le 02 juillet 2018


L’archiviste hors de ses frontières – transversalités/passerelles/coopérations
1er et 2 février 2018, Angoulême

La notion de trans­ver­sa­lité est deve­nue très fré­quente dans les orga­ni­sa­tions, au point que le terme pour­rait être perçu comme vidé de sens : on parle de dos­siers trans­ver­saux, de vision trans­ver­sale, d’appro­che trans­ver­sale…
Les ser­vi­ces d’archi­ves n’échappent pas à cette injonc­tion, et de nom­breu­ses expé­rien­ces ont été menées, par­fois de longue date, dans le cadre des pro­jets d’une col­lec­ti­vité, d’un projet de ser­vice, par­fois tout sim­ple­ment d’une oppor­tu­nité. Les inter­ven­tions de cette jour­née per­met­tront de pré­sen­ter dif­fé­ren­tes façons de conce­voir des pro­jets col­lec­tifs ou de mutua­li­ser les appro­ches pro­fes­sion­nel­les.

Mutualisations : tra­duc­tions spa­tiale et archi­tec­tu­rale
France Saïe-Belaisch, archi­tecte DPLG, Service inter­mi­nis­té­riel des Archives de France

Le but de cette inter­ven­tion est un voyage dans les bâti­ments d’archi­ves mon­trant la diver­sité et la mul­ti­pli­cité des mutua­li­sa­tions et de mon­trer leur tra­duc­tion sur le plan spa­tial et archi­tec­tu­ral.
De manière géné­rale, si les Archives dépar­te­men­ta­les cons­ti­tuent le plus sou­vent une entité indé­pen­dante, les Archives muni­ci­pa­les, en revan­che, en raison de leur taille, sont davan­tage sus­cep­ti­bles d’être grou­pées avec un autre ser­vice. Ce qui n’empê­che pas la mise en œuvre de pro­jets com­muns dans les deux types de struc­ture.

  • Mutualisations avec d’autres services culturels : bibliothèques ou médiathèques, réserves de musées, Centre d’interprétation du patrimoine, service d’archéologie…
    Dans tous ces regroupements à l’échelle municipale le service d’archives n’occupe pas, systématiquement la plus grande surface mais sa lisibilité se trouve de manière générale renforcée par une association à caractère culturel. À l’inverse, dans les Archives départementales qui conservent un grand métrage linéaire de documents, c’est bien la fonction de conservation et de communication des archives qui est prépondérante.
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  • Mutualisations de communautés d’agglomérations
    Cette présentation non exhaustive témoigne de l’intérêt de chacun pour le rapprochement de différents services culturels et/ou administratifs et présente sa traduction sur le plan architectural.
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L’inté­rêt fédé­ra­teur des Journées euro­péen­nes du patri­moine dans le cadre d’une réor­ga­ni­sa­tion
Jean-Yves Le Clerc, Archives dépar­te­men­ta­les d’Ille-et-Vilaine

Depuis 2004, les Archives dépar­te­men­ta­les d’Ille-et-Vilaine ont connu plu­sieurs actions de réor­ga­ni­sa­tion en lien avec celles du Département, mais une des plus sym­bo­li­ques a été celle de 2009, créant une direc­tion de la Culture char­gée d’enca­drer la direc­tion des Archives et du Patrimoine, la média­thè­que dépar­te­men­tale et le ser­vice de l’action cultu­relle du Département. Toutes ces enti­tés se sont trou­vées dès lors regrou­pées dans le bâti­ment des Archives dépar­te­men­ta­les. Au-delà des aspects de mutua­li­sa­tion admi­nis­tra­tive, logis­ti­que, comp­ta­ble, ges­tion des RH et autres, il s’agit de mettre en avant les apports posi­tifs d’une mutua­li­sa­tion à cette échelle, sur une mani­fes­ta­tion qui concerne beau­coup de ser­vi­ces d’archi­ves : les jour­nées euro­péen­nes du patri­moine. Qu’a apporté la mise en commun de moyens au niveau de cette mani­fes­ta­tion depuis sep­tem­bre 2010 par rap­port aux années pré­cé­den­tes ?
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Table ronde : « Archiviste, mais encore… »
Animée par Nicolas Dohrmann (Archives dépar­te­men­ta­les de l’Aube)
Avec Xavier Laurent (Archives dépar­te­men­ta­les du Cher), Marie Landelle (Archives dépar­te­men­ta­les des Pyrénées Orientales), Christine Martella (Archives dépar­te­men­ta­les du Vaucluse)

Présentation du déroulé de la table ronde et des résul­tats de l’enquête réa­li­sée par la sec­tion des Archivistes dépar­te­men­taux sur les dif­fé­ren­tes mis­sions rat­ta­chées ou mutua­li­sées avec les Archives dépar­te­men­ta­les
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Explorer – sans s’y égarer – les nou­veaux ter­ri­toi­res de la recher­che : retour sur cinq ans d’expé­rience aux Archives natio­na­les
Françoise Lemaire, Rosine Lheureux, conser­va­tri­ces du Patrimoine, Mission des par­te­na­riats scien­ti­fi­ques et des rela­tions inter­na­tio­na­les aux Archives natio­na­les

Comme tout le réseau des ser­vi­ces d’archi­ves, les Archives natio­na­les ont, de par la loi, mis­sion de favo­ri­ser la recher­che. Mais com­ment, dans un envi­ron­ne­ment où les moyens – budget, res­sour­ces humai­nes – sont de plus en plus contraints, main­te­nir ou déve­lop­per la qua­lité de l’offre en direc­tion du monde de la recher­che alors qu’il subit lui aussi de gran­des trans­for­ma­tions telles que les restruc­tu­ra­tions, les pro­jets à vaste échelle, la ten­dance forte à l’inter­dis­ci­pli­na­rité ? Comment orien­ter les pro­gram­mes de tra­vail inter­nes avec per­ti­nence face à la com­plexité et à l’expan­sion du domaine des huma­ni­tés numé­ri­ques ? En un mot com­ment rester étroitement connecté à la demande aca­dé­mi­que et socié­tale en matière d’accès aux sour­ces archi­vis­ti­ques ?
Face à ces défis très par­ta­gés, et dans le cadre de leur pro­ces­sus de refon­da­tion en lien avec l’ouver­ture de leur nou­veau site, les Archives natio­na­les ont entre­pris au cours des cinq der­niè­res années de struc­tu­rer leurs rela­tions avec les orga­nis­mes de recher­che.
Elles ont aujourd’hui des par­te­na­riats sta­bles avec un ensem­ble com­po­site d’acteurs tra­di­tion­nels – uni­ver­si­tés, établissements patri­mo­niaux… – ou nou­veaux – équipements et labo­ra­toi­res d’excel­lence (Equipex, Labex…). Elles sont à la fois impli­quées dans les ins­tan­ces de gou­ver­nance de ces orga­nis­mes et jouent un rôle actif, notam­ment par leur par­ti­ci­pa­tion aux pro­jets de recher­che ou à la for­ma­tion des jeunes cher­cheurs.
Cette démar­che a exigé à la fois de décryp­ter un uni­vers com­plexe, au-delà du seul public des cher­cheurs connus à tra­vers l’accueil en salle de consul­ta­tion, mais aussi d’élaborer en interne des outils et des métho­do­lo­gies pour créer les condi­tions d’un dia­lo­gue fruc­tueux et équilibré.
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Une coo­pé­ra­tion fruc­tueuse entre spé­cia­liste du trai­te­ment des don­nées numé­ri­ques et res­pon­sa­ble de la docu­men­ta­tion et des archi­ves au sein d’un labo­ra­toire de recher­che : le cas de la son­do­thè­que du centre de recher­ches poli­ti­ques de Sciences Po
Diego Antolinos-Basso, déve­lop­peur, Centre de recher­ches poli­ti­ques de Sciences Po, et Odile Gaultier-Voituriez, res­pon­sa­ble du centre de docu­men­ta­tion et des archi­ves, Centre de recher­ches poli­ti­ques de Sciences Po

La son­do­thè­que du Centre de recher­ches poli­ti­ques de Sciences Po (CEVIPOF) est un exem­ple carac­té­ris­ti­que de projet dans lequel les com­pé­ten­ces d’un déve­lop­peur spé­cia­liste des nou­vel­les tech­ni­ques d’extrac­tion et d’ana­lyse de don­nées numé­ri­ques entrent en dis­cus­sion avec l’exper­tise archi­vis­ti­que et docu­men­taire de clas­se­ment, de ges­tion et de dif­fu­sion de docu­ments. L’un des défis de ce projet est de conser­ver et amé­lio­rer l’exis­tant, des archi­ves papier acces­si­bles sur place, tout en pas­sant le cap du numé­ri­que, en met­tant à dis­po­si­tion une base de méta­don­nées qui per­mette de navi­guer aisé­ment dans les archi­ves et d’y effec­tuer des recher­ches. L’arti­cu­la­tion des deux aspects pose ques­tion : com­ment pro­fi­ter au mieux du minu­tieux tra­vail effec­tué jusqu’à pré­sent pour pro­po­ser des outils d’accès aux don­nées effi­ca­ces, et cela le plus sim­ple­ment pos­si­ble, sans réin­ven­ter la roue, sans détruire ce qui existe, perdre des don­nées ou sup­pri­mer l’accès à cer­tains docu­ments parce que le numé­ri­que dic­te­rait sa loi.
L’arri­vée au CEVIPOF en sep­tem­bre 2014 d’un ingé­nieur de recher­che spé­cia­lisé en trai­te­ment de don­nées numé­ri­ques a été un tour­nant pour le projet de son­do­thè­que du CEVIPOF. En effet, après le départ de la per­sonne res­pon­sa­ble de la base de son­da­ges, les don­nées étaient res­tées pri­son­niè­res du sys­tème d’exploi­ta­tion et du logi­ciel dont elles dépen­daient. À partir de ce moment, le projet va se cons­truire autour d’un dia­lo­gue entre deux facet­tes : les don­nées numé­ri­ques et les archi­ves phy­si­ques. Les défis tech­ni­ques liés à la récu­pé­ra­tion, la conver­sion et la com­plé­tion des don­nées numé­ri­ques seront rele­vés en paral­lèle de la reco­ta­tion des archi­ves, de leur réor­ga­ni­sa­tion au sein du CEVIPOF et de la conso­li­da­tion des clas­se­ments. Mais ces deux facet­tes du projet sont inti­me­ment liées et ne ces­se­ront de se croi­ser et d’échanger solu­tions, remè­des tech­ni­ques, impé­ra­tifs et obli­ga­tions ou encore sim­ples conseils d’expé­rience.
C’est dans l’his­toire de cette col­la­bo­ra­tion entre ingé­nieur-déve­lop­peur infor­ma­ti­que spé­cia­liste des don­nées et res­pon­sa­ble du centre de docu­men­ta­tion et des archi­ves du CEVIPOF que se joue la réus­site de ce projet d’archi­ves mul­ti­mé­dia et multi-sup­ports.
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Des Archives com­ta­les à la visite prin­cière : numé­ri­ser et valo­ri­ser les archi­ves des terres maza­ri­nes d’Alsace
Joseph Schmauch, direc­teur des Archives dépar­te­men­ta­les du Territoire de Belfort

S’appuyant sur les rela­tions his­to­ri­ques entre le ter­ri­toire de Belfort et la famille Grimaldi, un par­te­na­riat a été noué en 2014 avec les Archives du Palais Princier de Monaco dans le but de numé­ri­ser un ensem­ble de 400 boîtes d’archi­ves rela­ti­ves aux sei­gneu­ries maza­ri­nes d’Alsace, un fonds com­plé­men­taire des archi­ves Mazarin déjà conser­vées par les Archives du Territoire de Belfort (sous-série 3 E).
L’événement majeur de l’année 2016 fut la visite offi­cielle de SAS le Prince Albert II de Monaco, venu inau­gu­rer l’expo­si­tion « Le ter­ri­toire de Belfort au temps des Mazarin » le 6 juin 2016. Dans le sillage de cette mani­fes­ta­tion, un par­te­na­riat poli­ti­que plus clas­si­que a pu être engagé à tra­vers l’adhé­sion du Département au réseau des sites his­to­ri­ques de la maison Grimaldi de Monaco.
Cette expé­rience illus­tre la pos­si­bi­lité, à tra­vers une opé­ra­tion de média­tion patri­mo­niale lar­ge­ment média­ti­sée, d’enri­chir les fonds (moyen­nant une com­plé­men­ta­rité inté­res­sante entre papier et numé­ri­que) et de porter uti­le­ment les pro­jec­teurs sur les archi­ves. Il est apparu que les archi­ves cons­ti­tuaient un levier cultu­rel aussi bien qu’une res­source patri­mo­niale créa­trice de fierté, d’iden­tité locale et par­ti­ci­pant de la poli­ti­que de pro­mo­tion tou­ris­ti­que portée par la col­lec­ti­vité dépar­te­men­tale.

Une expé­rience de col­la­bo­ra­tion régio­nale iné­dite : 1 000 ans de Normandie
Vincent Maroteaux, direc­teur des Archives dépar­te­men­ta­les de Seine-Maritime et Jean-Baptiste Auzel, Archives dépar­te­men­ta­les de la Manche

Une col­la­bo­ra­tion iné­dite a été enga­gée entre les Archives dépar­te­men­ta­les de la Normandie pour pro­po­ser au public de redé­cou­vrir l’his­toire de la région sous le titre « 1 000 ans de Normandie, des archi­ves à par­ta­ger ».
Outre l’expo­si­tion, basée sur des pan­neaux que chaque struc­ture a com­plé­tés par des docu­ments de son propre fonds lorsqu’il l’a pré­sen­tée, c’est aussi et sur­tout le titre d’une publi­ca­tion, réa­li­sée en commun par les cinq dépar­te­ments. Le cata­lo­gue pro­pose un pano­rama sur l’his­toire et l’iden­tité de la Normandie, autour d’un flo­ri­lège de 131 docu­ments sélec­tion­nés dans les col­lec­tions des Archives dépar­te­men­ta­les du Calvados, de l’Eure, de la Manche, de l’Orne et de la Seine-Maritime
La pré­sen­ta­tion avait pour objec­tif de pré­sen­ter la métho­do­lo­gie de tra­vail entre les cinq ser­vi­ces, car un tel projet néces­site une orga­ni­sa­tion rigou­reuse pour par­ve­nir à son terme.
Découvrez la pré­sen­ta­tion de l’ouvrage issu de cette ini­tia­tive : http://www.archi­ves­de­par­te­men­ta­les76.net/decou­vrir/publi­ca­tions/

Bilan d’un par­te­na­riat : le projet de conser­va­tion et de recher­che autour des archi­ves de la jeu­nesse et de l’éducation popu­laire, 25 ans après
Danielle Benazzouz, Archives dépar­te­men­ta­les du Val-de-Marne et Jonathan Landau, archi­viste du Pôle de conser­va­tion des archi­ves des asso­cia­tions de jeu­nesse et d’éducation popu­laire (Pajep)

En 1993, des mili­tants asso­cia­tifs et des cher­cheurs en scien­ces humai­nes du centre d’Histoire sociale du XXe siècle créent l’asso­cia­tion Mémoires et Racines de l’éducation popu­laire et de la coges­tion pour ras­sem­bler, archi­ver, exploi­ter et dif­fu­ser docu­ments et témoi­gna­ges des asso­cia­tions de jeu­nesse et d’éducation popu­laire.
Lui suc­cède le 14 juin 1999, sur la base d’une conven­tion de par­te­na­riat entre dif­fé­rents acteurs, le PAJEP (Pôle de conser­va­tion des archi­ves des mou­ve­ments de jeu­nesse et d’éducation popu­laire).
Cette coo­pé­ra­tion s’est ren­for­cée grâce aux actions menées depuis la mise en place de la sau­ve­garde des archi­ves telles que col­lo­ques, créa­tion d’une page sur le site inter­net des archi­ves dépar­te­men­ta­les, publi­ca­tion d’un état des fonds publié, etc….
Deux ins­tan­ces se réu­nis­sent régu­liè­re­ment et garan­tis­sent la péren­nité du par­te­na­riat : la com­mis­sion d’attri­bu­tion des fonds qui permet à l’ensem­ble des par­te­nai­res de veiller à la prise en charge d’archi­ves en péril, et un comité scien­ti­fi­que réu­nis­sant les par­te­nai­res et les cher­cheurs qui tra­vaille à l’orga­ni­sa­tion de jour­nées de confé­ren­ces ou de col­lo­ques.
Ainsi les docu­ments pro­duits par les asso­cia­tions et les mili­tants de l’éducation popu­laire qui auraient pu se déli­ter ou dis­pa­raî­tre au fil des démé­na­ge­ments ou des rup­tu­res de fonc­tion­ne­ment, conti­nuent à rayon­ner en France ou ailleurs.