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Journée d’étude AAF – École des Chartes | L’intelligence artificielle dans la gestion des données

Accessible à tous

Publié le 16 octobre 2025

Programme


09h15 – 09h30 : intro­duc­tion par Eve JULLIEN, vice-pré­si­dente au Comité Formation, Emploi et Métiers de l’AAF (COFEM)


09h30-10h : Selma Bensidhoum, Kutay Sefil,
Archives et intel­li­gence arti­fi­cielle : un état des lieux
Cette inter­ven­tion a pour objec­tif de pré­sen­ter les prin­ci­paux enjeux rela­tifs à l’uti­li­sa­tion de l’intel­li­gence arti­fi­cielle dans le domaine des archi­ves. Nous avons choisi de nous baser sur les prin­ci­paux piliers du métier d’archi­viste et d’explo­rer les pos­si­bi­li­tés offer­tes par cette nou­velle tech­no­lo­gie dans chacun de ces domai­nes : la ges­tion (col­lecte, tri, indexa­tion), l’acces­si­bi­lité, la com­mu­ni­ca­tion et la pro­tec­tion des docu­ments d’archive, ainsi que leurs exploi­ta­tions dans le cadre de pro­jets de recher­che concrets.

10h-10h45 : Pr. Dr. Basma MAKHLOUF SHABOU,
Projet InterPARES Trust AI : diver­ses ini­tia­ti­ves. Le cas de l’étude sur le déve­lop­pe­ment d’un modèle de matu­rité pour l’évaluation archi­vis­ti­que à l’ère de l’IA (MAAP_IA)
Dans l’objec­tif d’échanger sur les chan­ge­ments majeurs sus­cep­ti­bles de varier gran­de­ment nos pra­ti­ques archi­vis­ti­ques, cette inter­ven­tion pro­pose un débat struc­turé en deux par­ties. Dans un pre­mier temps, le projet InterPARES Trust AI (2021-2026) et l’essen­tiel de ses diver­ses ini­tia­ti­ves inno­van­tes seront pré­sen­tés. Dans un deuxième temps, nous nous foca­li­se­rons sur une ini­tia­tive en par­ti­cu­lier qui s’inté­resse au déve­lop­pe­ment d’un modèle de matu­rité pour l’évaluation archi­vis­ti­que (Maturity Assessment for Appraisal Practices in the AI Age (MAAP_AI, 2023-2025) au sein des ins­ti­tu­tions. Ce modèle per­met­tra à ces der­niè­res de pré­ci­ser leur niveau de pré­pa­ra­tion quant à l’inté­gra­tion d’outils et de tech­no­lo­gies IA. Ce projet s’inté­resse aux diver­ses dimen­sions stra­té­gi­ques, juri­di­ques, socio-pro­fes­sion­nel­les, tech­no­lo­gi­ques, éthiques et écologiques de l’IA une fois appli­quées aux pro­ces­sus et dis­po­si­tifs de l’évaluation archi­vis­ti­que.

11h-11h45 : inter­ven­tion de Félicien VALLET chef du ser­vice intel­li­gence arti­fi­cielle de la CNIL
IA et pro­tec­tion des don­nées – anti­ci­per et répon­dre aux enjeux
Cette inter­ven­tion vise à expo­ser les enjeux de l’IA pour la pro­tec­tion des don­nées ainsi que les actions de la CNIL en cours et à venir.
Félicien Vallet est chef du ser­vice IA à la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL). Il est en charge de la coor­di­na­tion des actions liées à l’Intelligence Artificielle de manière trans­ver­sale au sein de l’ins­ti­tu­tion. Félicien Vallet est un col­la­bo­ra­teur régu­lier du LINC, le Laboratoire d’inno­va­tion numé­ri­que de la CNIL. Avant de rejoin­dre la CNIL, il était cher­cheur à l’Institut natio­nal de l’audio­vi­suel (INA) et s’inté­res­sait par­ti­cu­liè­re­ment aux ques­tions rela­ti­ves à l’ana­lyse de contenu mul­ti­mé­dia et au trai­te­ment du signal vocal. Il est titu­laire d’un diplôme d’ingé­nieur et d’un doc­to­rat en infor­ma­ti­que de Télécom Paris (obte­nus res­pec­ti­ve­ment en 2007 et 2011).

11h45-12h30 : Loic MAISONNASSE,
IA : Comprendre et saisir les oppor­tu­ni­tés pour la ges­tion des don­nées
L’intel­li­gence arti­fi­cielle (IA) est omni­pré­sente de nos jours, appor­tant des trans­for­ma­tions dans tous les domai­nes et ouvrant cons­tam­ment de nou­vel­les pers­pec­ti­ves. Mais qu’est-ce que l’IA réel­le­ment ? Ce webi­nar vous per­met­tra de mieux com­pren­dre les dif­fé­rents méca­nis­mes d’appren­tis­sage sur les­quels repose l’IA et d’appré­hen­der ses domai­nes d’appli­ca­tion. À tra­vers de nom­breux exem­ples concrets, cette pré­sen­ta­tion vise à faire pren­dre cons­cience des capa­ci­tés de cette tech­no­lo­gie et à sus­ci­ter la réflexion sur les oppor­tu­ni­tés qu’elle offre.


14h-14h45 : Bénédicte GRAILLES et Touria AÏT EL MEKKI,
De la boîte noire à la boîte à sur­prise, le pro­gramme Pêle-mél et les mes­sa­ge­ries électroniques

Le pro­gramme Pêle-mél, piloté par l’Université d’Angers en col­la­bo­ra­tion avec la mis­sion des archi­ves du minis­tère de la Santé et l’École des char­tes, a abordé la ques­tion des boîtes aux let­tres électroniques dans une pers­pec­tive inter­dis­ci­pli­naire, asso­ciant des com­pé­ten­ces en intel­li­gence arti­fi­cielle et en archi­vis­ti­que pour tester des stra­té­gies d’explo­ra­tion de corpus de cour­riers électroniques afin d’en favo­ri­ser l’évaluation et l’exploi­ta­tion. Il s’agit d’aider l’archi­viste à inter­pré­ter et à contex­tua­li­ser une ou des boîtes aux let­tres via l’extrac­tion d’enti­tés nom­mées, de termes, la clas­si­fi­ca­tion de termes et de mes­sa­ges, en mobi­li­sant un cer­tain nombre d’outils et de tech­ni­ques de trai­te­ment du lan­gage natu­rel. La méthode est basée sur l’appren­tis­sage auto­ma­ti­que super­visé et uti­lise des modè­les de réseaux neu­ro­naux. Le pro­gramme a déve­loppé deux pro­to­ty­pes, l’un pour clas­si­fier, l’autre pour inter­ro­ger les méta­don­nées et explo­rer le contenu. Bien que l’expé­ri­men­ta­tion concerne un domaine spé­ci­fi­que – le minis­tère de la santé – les résul­tats sont géné­ra­li­sa­bles à d’autres envi­ron­ne­ments. Ce pro­gramme a béné­fi­cié du sou­tien du minis­tère de la Culture, dans le cadre de l’appel à pro­jets Services numé­ri­ques inno­vants.

14h45-15h30 : Jean-François MOUFFLET,
L’intel­li­gence arti­fi­cielle au ser­vice de la des­crip­tion et de la dif­fu­sion des archi­ves. Retour sur des pro­jets conduits dans le réseau des ser­vi­ces d’archi­ves publics.

C’est à partir de 2015 que l’intel­li­gence arti­fi­cielle a com­mencé à être véri­ta­ble­ment uti­li­sée pour trai­ter des fonds d’archi­ves. Notamment, deux tech­no­lo­gies, la reconnais­sance des écritures manus­cri­tes (ou HTR) et la reconnais­sance d’enti­tés nom­mées (NER), contri­buent à renou­ve­ler pro­fon­dé­ment le trai­te­ment des archi­ves, mais aussi leurs moda­li­tés de consul­ta­tion et d’usage. Différents pro­jets conduits dans les ser­vi­ces per­met­tent de mettre en évidence des fina­li­tés variées, qui pro­fi­tent aussi bien aux usa­gers des archi­ves qu’aux archi­vis­tes eux-mêmes. Si les cher­cheurs se réjouis­sent des moteurs de recher­che qui les aident à retrou­ver ins­tan­ta­né­ment, dans le texte même de la source, les termes qui les inté­res­sent, les archi­vis­tes peu­vent quant à eux enri­chir les des­crip­tions archi­vis­ti­ques, en réu­ti­li­sant du texte trans­crit dans leurs inven­tai­res, ou en indexant avec une plus grande faci­lité des enti­tés qu’ils pour­ront ensuite lier à des réfé­ren­tiels. L’intel­li­gence arti­fi­cielle permet ainsi à la fois de remet­tre les archi­ves au cœur même de la recher­che his­to­ri­que et de mieux séman­ti­ser leurs don­nées d’iden­ti­fi­ca­tion.

15h45-16h30 : Éléonore Alquier,
L’intel­li­gence arti­fi­cielle, enjeux et oppor­tu­nité pour le patri­moine audio­vi­suel : retour d’expé­rience de l’Institut natio­nal de l’audio­vi­suel (INA)

Cette inter­ven­tion abor­dera la manière dont l’Ina s’appro­prie pro­gres­si­ve­ment les tech­no­lo­gies d’intel­li­gence arti­fi­cielle au fur et à mesure de leur arri­vée à matu­rité, pour les inté­grer dans dif­fé­ren­tes étapes de la chaîne de trai­te­ment archi­vis­ti­que :
en production documentaire, en soutien à la réalisation de tâches fastidieuses voire impossible à effectuer humainement ;
en aval du traitement, pour créer des clés d’analyse sur des corpus constitués à la demande ;
ou encore pour générer des indicateurs analytiques du discours médiatique.
Cette présentation s’interrogera sur les enjeux d’organisation, d’évolution des compétences et d’accompagnement au changement soulevées par le recours à ces technologies.

16h30-17h30 : table-ronde « Formations et intel­li­gence arti­fi­cielle » avec Francesco SIRI, Emmanuelle BERMES et Éve JULLIEN (vice-pré­si­dente au comité for­ma­tions, emplois, métiers de l’AAF)

17h30-17h45 : conclu­sion par Edouard Vasseur