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RASAD

Classement

Rencontres annuelles de la section des archivistes départementaux (RASAD)

Nancy

Cet évènement est par­rainé par l’entre­prise Cauchard, nous les remer­cions pour leur sou­tien !

Lieu

Archives dépar­te­men­ta­les de la Meurthe-et-Moselle
2 rue Jean-Baptiste Thiéry Solet
54000 NANCY

Accès

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Le sta­tion­ne­ment étant dif­fi­cile, nous vous recom­man­dons de pri­vi­lé­gier les trans­ports en commun
Réseau de bus nan­céen : https://www.reseau-stan.com/
Informations pra­ti­ques :
https://archi­ves.meur­the-et-moselle.fr/node/749

Thème

Les poli­­ti­­ques de clas­­se­­ment

Le clas­­se­­ment cons­­ti­­tue l’un des 4 piliers sur les­­quels se fonde la pro­­fes­­sion d’archi­­viste. Il cons­­ti­­tue le noyau autour duquel les autres actions s’arti­­cu­­lent, comme le montre son posi­­tion­­ne­­ment dans les PSCE de nom­­breux ser­­vi­­ces. Cependant, force est de cons­­ta­­ter que les archi­­vis­­tes se retrou­­vent confron­­tés aux masses de docu­­ments col­­lec­­tés, aux par­­ti­­cu­­la­­ri­­tés de cer­­tains fonds (qu’il s’agisse de vracs numé­­ri­­ques sans méta­­don­­nées ou d’ensem­­bles par­­ti­­cu­­liè­­re­­ment volu­­mi­­neux et non struc­­tu­­rés), et à des pro­­blè­­mes struc­­tu­­rels nom­­breux (manque de temps, de per­­son­­nel, perte des tech­­ni­­ques de clas­­se­­ment, etc.).

Dès lors, et en amont du trai­­te­­ment des fonds, il devient néces­­saire de se poser des ques­­tions à la fois métho­­do­­lo­­gi­­ques et stra­­té­­gi­­ques, pour déga­­ger des prio­­ri­­tés per­­met­­tant de satis­­faire aux atten­­tes des publics (cher­­cheurs et admi­­nis­­tra­­tions), sans pour autant obérer les capa­­ci­­tés du ser­­vice à rem­­plir ses mis­­sions essen­­tiel­­les.

Dans le contexte actuel, face aux besoins tou­­jours crois­­sants des ser­­vi­­ces pro­­duc­­teurs notam­­ment, les archi­­vis­­tes connais­­sent une forte pres­­sion pour s’enga­­ger tou­­jours plus avant dans des opé­­ra­­tions de col­­lecte, de sélec­­tion, d’archi­­vage numé­­ri­­que, jusqu’à en délais­­ser par­­fois ce fon­­de­­ment du métier qu’est le clas­­se­­ment. Celui-ci néces­­site à la fois des com­­pé­­ten­­ces scien­­ti­­fi­­ques et tech­­ni­­ques, selon la com­­plexité du fonds à trai­­ter, sa tem­­po­­ra­­lité et son his­­to­­ri­­que ; il néces­­site également des moyens humains et finan­­ciers en régres­­sion cons­­tante dans de nom­­breu­­ses col­­lec­­ti­­vi­­tés. Surtout, à mesure que s’accroît la col­­lecte, les besoins en matière de clas­­se­­ment se diver­­si­­fient.

La poli­­ti­­que de clas­­se­­ment est spé­­ci­­fi­­que à chaque ser­­vice mais est rare­­ment for­­ma­­li­­sée. Elle s’ins­­crit natu­­rel­­le­­ment dans la stra­­té­­gie défi­­nie dans le projet scien­­ti­­fi­­que et cultu­­rel et tra­­duit une volonté d’ouver­­ture des fonds et à la recher­­che. Si elle peut se carac­­té­­ri­­ser par la pro­­duc­­tion d’ins­­tru­­ments de recher­­che, elle est également liée à la poli­­ti­­que cultu­­relle du ser­­vice (expo­­si­­tions, publi­­ca­­tions) et à la poli­­ti­­que de col­­lecte.

Avant de faire le choix de clas­­ser un fonds, l’archi­­viste doit aujourd’hui agir et fonc­­tion­­ner, en mode projet, en se posant plu­­sieurs ques­­tions : com­­ment faire le lien avec la stra­­té­­gie glo­­bale du ser­­vice ?
Quels besoins opé­­ra­­tion­­nels sont néces­­sai­­res pour effec­­tuer le clas­­se­­ment ? Quels outils et quelle métho­­do­­lo­­gie doi­­vent être déve­­lop­­pés ?

Pour répon­­dre à ces ques­­tions, les archi­­vis­­tes peu­­vent appor­­ter dif­­fé­­ren­­tes répon­­ses :
  Souvent vécu comme un tra­­vail soli­­taire, le clas­­se­­ment peut pour­­tant deve­­nir, au gré des tra­­vaux, un projet d’équipe, voire un projet struc­­tu­­rant du ser­­vice lorsqu’il s’ins­­crit dans une démar­­che plus large. Le clas­­se­­ment rentre dès lors plei­­ne­­ment dans une stra­­té­­gie de ser­­vice.

  Une autre solu­­tion peut être le recours à l’exter­­na­­li­­sa­­tion. Cependant, il impli­­que lui aussi un pro­­fond ques­­tion­­ne­­ment en amont et oblige le ser­­vice à avoir bâti une solide infra­s­truc­­ture per­­met­­tant de répon­­dre à toutes les sol­­li­­ci­­ta­­tions du pres­­ta­­taire (boîte à outils : guide de clas­­se­­ment défi­­nis­­sant la méthode et le niveau d’exi­­gence ; poli­­ti­­que d’indexa­­tion fixée avec exis­­tence de réfé­­ren­­tiels locaux établis). Quelle partie du trai­­te­­ment exter­­na­­li­­ser ? jusqu’où exter­­na­­li­­ser ?

Finalement, peu importe les solu­­tions choi­­sies, le cons­­tat reste iden­­ti­­que : seul le clas­­se­­ment permet l’accès aux archi­­ves et à la recher­­che. L’archi­­viste doit tou­­jours s’inter­­ro­­ger sur la fina­­lité de son action : pour qui classe-t-il et pour quels usages ?

Une cap­ta­tion vidéo devrait avoir lieu.

Programme

Jeudi 9 mars

Vendredi 10 mars

 « Attention, tra­vaux en cours ! Le chan­tier des jus­ti­ces de paix aux Archives dépar­te­men­ta­les de la Savoie », Camille GAUTRON et Clarisse MARGUERETTAZ (Archives dépar­te­men­ta­les de la Savoie)

 « Réévaluer les fonds d’archi­ves de l’amé­na­ge­ment du Val-de-Marne : clas­ser pour col­lec­ter », Kamel AMICHI (Archives dépar­te­men­ta­les du Val-de-Marne)

 « Se déga­ger du temps pour le clas­se­ment : repen­ser et ratio­na­li­ser les opé­ra­tions de col­lecte », Marion BERNARD (Archives dépar­te­men­ta­les de la Charente)


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