Archives et la bibliothèque de l’Ecole nationale des Ponts-et-chaussées

Bibliothèque et fonds ancien ouverts de 9 h. 30 à 17 h. 45 (sauf Pâques, août et Noël) - Archives contemporaines sur rendez-vous.

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Présentation issue de l’ECHO N°21 (octo­bre 1999)

1. L’Ecole des Ponts-et-Chaussées
En 1747, Trudaine, inten­dant des Finances, met en place au Bureau des des­si­na­teurs du Roi un ensei­gne­ment « des scien­ces et pra­ti­ques néces­sai­res pour rem­plir avec capa­cité les dif­fé­rents emplois des Ponts-et-Chaussées ». Ce bureau, créé en 1744, chargé de lever et des­si­ner les cartes du royaume de France, est alors confié à Jean-Rodolphe Perronet qui reçoit également la mis­sion de former le per­son­nel com­pé­tent pour le ser­vice des Ponts-et-Chaussées.

L’ensei­gne­ment est ori­gi­nal : les meilleurs élèves sui­vent à l’exté­rieur les cours de pro­fes­seurs et ensei­gnent ensuite à leurs cama­ra­des. Tous les élèves sui­vent également les cours de Jacques-François Blondel à l’Ecole d’archi­tec­ture. En 1775, le terme d’école est adopté dans un règle­ment signé par Turgot.
La Révolution fran­Ã§aise menace sérieu­se­ment l’exis­tence de l’Ecole. Après de mul­ti­ples débats à l’Assemblée cons­ti­tuante, son main­tien est fina­le­ment voté en 1790.

A la mort de Perronet en 1794, l’Ecole est com­plè­te­ment désor­ga­ni­sée : nombre de ses bons élèves sont partis aux armées et le sys­tème d’ensei­gne­ment mutuel est donc com­pro­mis. Lamblardie, suc­ces­seur de Perronet, pro­pose alors la créa­tion d’une école pré­pa­ra­toire. Une loi du 28 sep­tem­bre 1794 consa­cre l’orga­ni­sa­tion d’une nou­velle Ecole cen­trale des tra­vaux publics qui devient bien­tôt Ecole Polytechnique. L’Ecole des Ponts-et-Chaussées qui devait en être le noyau et dis­pa­raî­tre est fina­le­ment main­te­nue comme école d’appli­ca­tion.

Initialement située rue Sainte-Avoye, dans le Marais, l’Ecole a démé­nagé une dizaine de fois en un siècle. En 1845, enfin, elle s’ins­talle rue des Saints-Pères où elle est tou­jours même si la plu­part de ses ser­vi­ces ont démé­nagé à Marne-la-Vallée en 1997.

2. Les fonds de la biblio­thè­que et des archi­ves
Les fonds de la biblio­thè­que et des archi­ves de l’Ecole sont très impor­tants et très riches. Constitués dès la fin du XVIIIe siècle à partir de dons des pre­miers direc­teurs ou ins­pec­teurs de l’Ecole, ils se sont beau­coup enri­chis depuis.

2. 1. Les manus­crits
Il y a envi­ron 3000 cotes de manus­crits regrou­pant :
– les archi­ves de l’Ecole (regis­tres d’élèves, cor­res­pon­dance des direc­teurs, concours et mis­sions des élèves...) ;
– les archi­ves du Corps des Ponts-et-Chaussées ;
– les manus­crits plus tech­ni­ques lais­sés par divers ingé­nieurs res­pon­sa­bles de l’Ecole aux XVIIIe et XIXe siè­cles ; ils reflè­tent l’acti­vité des Ponts-et-Chaussées.
Le cata­lo­gue a été infor­ma­tisé en 1997 mais un inven­taire détaillé est en cours pour com­plé­ter les noti­ces. Il reste également de nom­breux manus­crits sans cote à inven­to­rier.

2. 2. Les des­sins
A l’ori­gine, l’Ecole était le Bureau des des­si­na­teurs du Roi. Une fois les cartes du royaume de France levées et des­si­nées, les élèves tra­vaillè­rent sur de nou­veaux types de cartes. L’influence des ency­clo­pé­dis­tes, des uto­pis­tes et des phy­sio­cra­tes se fait sentir et les cartes dites uto­pi­ques pro­po­sent un pay­sage idéal cher­chant à har­mo­ni­ser nature et civi­li­sa­tion.

Par ailleurs, la for­ma­tion à l’Ecole don­nait lieu à de nom­breux concours chaque année : seuls les pre­miers et seconds prix nous res­tent actuel­le­ment (de 1747 à 1830) dans des domai­nes divers : archi­tec­ture, cons­truc­tion de ponts ou d’écluses, pro­jets de ports, de routes, etc.
Une partie du fonds de des­sins a été récem­ment numé­ri­sée.

2. 3. Les cartes
Liées à la mis­sion ori­gi­nelle de l’Ecole, les cartes se répar­tis­sent en trois caté­go­ries :
– les cartes du XVIIIe siècle (carte de Cassini, par exem­ple) dont cer­tai­nes manus­cri­tes et rares ;
– les cartes établies au XIXe siècle à l’occa­sion des tra­vaux des ingé­nieurs (cartes de routes, che­mins de fer, etc.) ;
– de nom­breu­ses cartes d’état major plus récen­tes.
Actuellement 1500 d’entre elles sont inven­to­riées ; mais il en reste encore à peu près le double à iden­ti­fier.

2. 4. Les pho­to­gra­phies
L’appa­ri­tion et le déve­lop­pe­ment de la pho­to­gra­phie dans la deuxième moitié du XIXe siècle ont permis à l’admi­nis­tra­tion des Travaux publics, aux entre­pri­ses et aux gran­des com­pa­gnies (che­mins de fer, métro­po­li­tain...) de cons­ti­tuer des col­lec­tions de cli­chés sur les grands ouvra­ges réa­li­sés.

L’Ecole dis­pose de plu­sieurs col­lec­tions de ce type reçues par dona­tion, mais grâce aussi à son ate­lier de pho­to­gra­phie (vers 1870), elle a enri­chi sa col­lec­tion.

On dénom­bre aujourd’hui envi­ron 10 000 pho­to­gra­phies qui ont fait l’objet d’une cam­pa­gne de numé­ri­sa­tion ter­mi­née en 1998.

2. 5. Les impri­més
Ce fonds, de loin le plus impor­tant, pro­vient, pour une grande partie, (ouvra­ges et pério­di­ques les plus anciens notam­ment) des dona­tions de Jean-Rodolphe Perronet, Pierre-Charles Lesage et Gaspard Riche de Prony.

La Révolution a aug­menté cette col­lec­tion en attri­buant à l’Ecole de nom­breux ouvra­ges appar­te­nant à dif­fé­ren­tes congré­ga­tions reli­gieu­ses.

Enfin, aux XIXe et XXe siè­cles, les dona­tions des ingé­nieurs des Ponts-et-Chaussées (Jules Dupuit, Maurice d’Ocagne, Albert Caquot, Louis Moineau...) ainsi qu’une poli­ti­que sys­té­ma­ti­que d’acqui­si­tions, qui conti­nue actuel­le­ment, ont conduit à la créa­tion d’un poste de biblio­thé­caire et à la réa­li­sa­tion de cata­lo­gues.

2. 6. Les archi­ves contem­po­rai­nes
Grandes délais­sées de ces der­niè­res années, elles ont fait l’objet d’un tra­vail de tri et d’inven­taire depuis 1995 à l’occa­sion du démé­na­ge­ment de l’Ecole à Marne-la-Vallée. Leur reclas­se­ment sera bien­tôt achevé et leur infor­ma­ti­sa­tion com­mence. Ce sont les archi­ves admi­nis­tra­ti­ves de l’Ecole aux XIXe et XXe siè­cles (dos­siers des élèves, regis­tres du Conseil de l’Ecole, plans des bâti­ments...).
Par ailleurs, jusqu’aux années cin­quante, l’Ecole dis­po­sait d’une col­lec­tion de maquet­tes, appa­reils et ins­tru­ments de mesure conser­vés dans une Galerie des modè­les, rue des Saints-Pères. Sa démo­li­tion a entraîné la dis­per­sion de l’essen­tiel de cette col­lec­tion.

3. Les condi­tions d’accès
Pour tous les fonds - excepté pour les cartes qui néces­si­tent un lourd tra­vail d’iden­ti­fi­ca­tion et les archi­ves pri­vées (fin XIXe et XXe siè­cles) qui res­tent à inven­to­rier -, les cata­lo­gues infor­ma­ti­sés - ou les anciens cata­lo­gues papier - sont consul­ta­bles à la biblio­thè­que. Le cata­lo­gue infor­ma­tisé des impri­més (ouvra­ges et pério­di­ques) pos­té­rieurs à 1948 est acces­si­ble également sur inter­net.

Anne Lacourt-Bruère

1999

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